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Vous avez construit quoi ? Le Didgeridoo électronique

Un didgeridoo électronique donne un nouveau souffle à la musique traditionnelle australienne.

L’histoire de cet instrument de musique particulier

Kyle Evans, un artiste de 24 ans, a acheté son premier didgeridoo dans une petite boutique de Cairns, en Australie, il y a trois ans. Le propriétaire l’a aidé à choisir l’un de ses instruments aborigènes fabriqués à la main et, après avoir appris à en jouer, Evans a décidé d’en construire une version améliorée : un tuyau en PVC modifié électroniquement et équipé de Bluetooth, qui émet un son semblable à celui du didgeridoo avec des touches numériques supplémentaires.

Les didgeridoos traditionnels sont de simples instruments à vent fabriqués à partir d’arbres évidés. Alors qu’il apprenait à jouer du didgeridoos de Cairns, Evans s’intéressait également à la musique synthétisée par ordinateur et a remarqué des similitudes entre les deux sons. Sa première tentative de combiner les deux, avec son ordinateur portable, s’est avérée trop encombrante, il a donc conçu une version Bluetooth à la place.

Il a coupé une longueur de tuyau en PVC pour former le corps de l’instrument, puis a monté plusieurs sections carrées d’un tuyau de plus grand diamètre à l’extérieur. Ces plates-formes cachent le câblage de la carte Bluetooth et les boutons de commande qui lui permettent de régler le bourdon régulier de l’instrument.

Didgeridoo électronique histoire

Comment le didgeridoo électronique fonctionne-t-il ?

Lorsqu’Evans joue, il souffle dans une embouchure recouverte de cire d’abeille à une extrémité, comme pour un didgeridoo traditionnel, et un microphone sans fil placé à l’intérieur de l’autre extrémité relaie le son à son ordinateur, qui le transmet à un haut-parleur. En même temps, il peut régler les boutons, signalant sans fil à son ordinateur de moduler les notes. Il envisage d’enregistrer de la musique originale pour cet instrument et s’est déjà produit avec lui dans quelques petites salles. Mais le public auquel il souhaite vraiment s’adresser est le peuple aborigène dont l’instrument a inspiré son invention.

Evans aurait pu jouer avec une main tenant le didgeridoo et l’autre sur son clavier d’ordinateur, mais cela aurait été trop lourd. Comme il voulait jouer sur scène, il a placé les commandes sur l’instrument. Lorsqu’il ajuste l’un des commutateurs ou des potentiomètres de modulation du volume, un module Bluetooth situé sous la plate-forme transmet le changement à son ordinateur portable. Il a écrit un logiciel qui traduit la rotation d’un potentiomètre en une modulation du son ; son ordinateur portable envoie les notes synthétisées à travers un ensemble de haut-parleurs connectés.

Bien que la version d’Evans soit le premier modèle électronique qu’il connaisse, le didgeridoo en PVC n’est pas son invention. Il a appris les bases en ligne. Il a découpé la longueur souhaitée, les instruments plus longs produisent un son plus grave, a moulé l’embout en cire d’abeille à une extrémité, puis a chauffé l’autre extrémité et l’a pressée sur le haut d’une bouteille de vin. Cela a permis d’évaser l’extrémité du tuyau, lui donnant une forme de cloche et un meilleur son.

Son instrument n’est pas exactement traditionnel, mais Evans a essayé de rester dans l’esprit artisanal des Aborigènes. Il a utilisé des outils simples, comme des scies à métaux, plutôt que des machines de précision, a dessiné son modèle à la main et l’a entièrement peint en noir.

Avec une longueur d’un mètre et demi, l’instrument requiert plus d’énergie et de souffle que la plupart des didgeridoos traditionnels. L’avantage, cependant, est qu’Evans peut s’accorder des pauses. Grâce aux commandes, il peut signaler à l’ordinateur de passer en mode rétroaction et de maintenir simplement la dernière note jouée pendant qu’il reprend son souffle.

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